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transition énergétique - Page 9

  • Mais qu'est-ce qui se cache derrière ma facture d'électricité? Réponse avec Mafacturedufutur.com

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    Une éolienne près de la centrale nucléaire de Jaenschwalde, en Allemagne. Photo AFP

    Les tarifs de l'électricité vont augmenter en juillet. Et ce n'est que le début. Mais pourtant, ne vivions nous pas jusqu'à présent avec une électricité pas chère, grâce au nucléaire ? Que se passe-t-il donc ? Est-ce que ces augmentations sont inéluctables ? Ou pas ? Réponses avec Greenpeace, sur Mafacturedufutur.com.

    Les particuliers sont les premiers touchés

    greenpeace,énergie,transition énergétique,projet,jeu,webdocLa Commission de régulation de l'énergie (CRE) a estimé que les tarifs réglementés de l'électricité devaient augmenter fortement pour couvrir les coûts de production et de commercialisation d'EDF, eux-mêmes en forte progression, dans un rapport mis en ligne le 4 juin dernier.  Selon les calculs du régulateur, le tarif bleu d'EDF, destiné aux particuliers, devrait ainsi augmenter de 6,8 à 9,6 % cet été, puis d'environ 3,2 % en 2014 comme en 2015. Selon ses calculs, il faudrait en plus ajouter un rattrapage de 7,6 % (qui pourrait être étalé dans le temps) pour compenser la hausse nettement insuffisante de ce même tarif l'an dernier.  Si une réévaluation tarifaire doit avoir lieu en juillet, comme chaque année,  François Hollande a dit exclure de rattraper "immédiatement" le retard accumulé sur les hausses de tarifs. La porte-parole du gouvernement, Nadja Vallaud-Belkhacem a  insisté :  "Le rapport de la Commission de régulation de l'énergie est une contribution sur laquelle nous allons travailler. Mais ce dont nous sommes sûrs, c'est que la hausse qui sera décidée au mois de juillet prendra en compte un équilibre indispensable (...) entre la couverture des coûts d'EDF et la préservation du pouvoir d'achat des ménages". Reste que nos factures vont augmenter. Et que ça risque de continuer.

    Energie : l'heure des choix

    Nous savons que nous sommes à l’heure des choix pour décider de quelles énergies et de quelle électricité pour le futur de la France. Greenpeace profite du contexte de la hausse annoncée des tarifs de l'électricité pour faire vivre le débat national sur la transition énergétique, en lançant sur internet une campagne originale, comme seule l'ONG environnementale en a le secret : Mafacturedufutur.com.  Le site est destiné à dévoiler les dessous du futur de notre facture d'électricité, dans un mini webdoc concernant le choix de notre avenir énergétique, qui nous implique dans un jeu interactif : je choisis d'avoir une facture nucléaire ou je choisis une facture projet E (comme Energie ou Eléctricité), dans un scénario de sortie progressive du nucléaire. Car c'est là où le bât blesse : il va vraiment falloir choisir...

    Pas de futur sans nucléaire

    greenpeace,énergie,transition énergétique,projet,jeu,webdocSi j'opte pour continuer avec le nucléaire, je découvre pourquoi ma facture devient salée et le sera de plus en plus. Prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires vieillissante: au minimum 55 milliards d’euros, leçons de Fukushima : de coûteux travaux en perspective, EPR : 8,5 milliards d’euros au minimum. Au bas mot, 78 milliards d'euros, pour rester dans le nucléaire. De plus, le nucléaire ne suffisant pas seul, il faudra quand même investir aussi dans les renouvelables... C'est cher tout ça ! Mais, comme je considère, à l'instar de nos décideurs, que c'est "la seule option possible", alors j'écris ma petite lettre en ce sens au patron d'EDF (photo ci-dessus) :

    "Cher M. Proglio,
    J’ai consulté les documents à ma disposition. Et mon choix est fait : je souhaite rester au tout nucléaire, et j’en accepte le prix tant financier que potentiellement humain, etc. etc."

    greenpeace,énergie,transition énergétique,projet,jeu,webdocEnergie : le choix existe

    A moins que dans un salutaire sursaut de lucidité, je ne me ravise pour changer d'option, en réalisant que le nucléaire, c'est vraiment trop cher et que, en outre, les énergies renouvelables et l'énergie nucléaire sont incompatibles. Inutile de préciser que c'est ce qu'espère Greenpeace, qui explique : ces deux modes d'énergie nécessitent en effet des systèmes électriques différents, une gouvernance différente, un modèle économique différent. Il faut donc choisir : un euro dépensé ne pourra l’être sur les deux options à la fois. Mais si je choisis l'option sortie du nucléaire, baptisée projet E par Greenpeace, ma facture d'électricité baisse.  Pourquoi ?  Parce que le projet E prévoit des investissements massifs dans les économies d’énergie, la rénovation des logements, la suppression des chauffages électriques. La multiplication par 3 de l’éolien et par 2 du solaire d’ici 2017. La fermeture progressive des vieilles centrales nucléaires qui diminue le risque d’accident majeur, la production des déchets nucléaires et permet l’étalement des coûts de démantèlement.

    Et je peux alors envoyer mon petit courrier en ce sens à Monsieur Proglio :

    "Cher M. Proglio,
    Après consultation et lecture des différents scénarios, j’ai fait mon choix. Je veux changer de voie et entrer dans la transition énergétique. La transition énergétique n’est pas qu’une posture. C’est une vision de la France de demain. Parce que le nucléaire est risqué, et la preuve en a été faite ces 30 dernières années, etc, etc."

    Un véritable scénario de transition énergétique, ludique et interactif

    Comme on n'a pas de référendum en vue, où chacun d'entre nous pourrait voter afin de décider du choix de l'avenir énergétique de notre pays, et comme le gouvernement n'a pas vraiment donné au fameux débat sur la transition énergétique le peps et le dynamisme nécessaire pour vulgariser un sujet plutôt aride, on ne peut que saluer l'initiative pédagogique et  ludique de Greenpeace, qui met  en ligne un véritable scénario de transition énergétique, construit par quinquennat de 2012 à 2032 et présenté sous forme d'infographies interactives. Avec tous les chiffres clés pour comprendre. Le moindre de son intérêt n'est pas de nous faire réaliser que le choix du nucléaire est un choix exclusif, en ce sens qu'il n'autorise pas financièrement de développer concomitamment les énergies renouvelables. Après, comme on dit, c'est à chacun de voir.

    greenpeace,énergie,transition énergétique,projet,jeu,webdocLa voix de Sophia Aram

    Jolie cerise sur le gâteau : l'ONG a fait appel à la voix de l'humoriste Sophia Aram pour lancer Mafacturedufutur.com avec un spot qui tourne sur les chaînes de radio. Délicieux... Rien que ça, ça donne envie de cliquer et d'écrire à M. Proglio. Pour lui dire quoi ? A vous de voir.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le rapport de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) : cliquer ICI
    • Le projet E : kesaco ? Le Projet E est un outil permettant d'explorer en détail le scénario de Transition Energétique proposé par Greenpeace; en naviguant dans les données et dans les années, chacun peut découvrir une trajectoire de fourniture d’énergie techniquement réalisable et pas plus coûteuse que la trajectoire conventionnelle.
    • Pour naviguer dans le Projet E, cliquez ICI et découvrez : par quinquennat, de 2012 à 2032 les données comparatives du "scénario conventionnel" et du scénario Greenpeace sont côtes à côtes, à égalité, permettant de faire le différentiel entre production / consommation / coûts des investissements.
    • Le site Mafacturedufutur.com: cliquer ICI
    • Greenpeace en action pour la transition énergétique. L'ONG a distribué au public le 24 juin dans 17 villes de France dont Bordeaux, un parodique 02 minutes comportant une fausse interview d'Henri Proglio pdg d'EDF et sensibilisant les citoyens au chox de la facture d'électricité pour le futur soit quasi uniquement nucléaire soit prioritairement efficacité énergétique et renouvelables. Et samedi prochain 29 juin, à Bordeaux,  Greenpeace donne rendez-vous au public au Grand théatre, à 15 h, pour l'inciter à exprimer son choix entre les deux types de facture d'électricité du futur.
  • Planète vidéo. Pourquoi la pollution de l'air dépend-elle du temps qu'il fait ?

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    Pourquoi la pollution de l'air est-elle liée à la météo?

    pollution de l'air,météorologie,ministère de l'écologie,chaîne,transition énergétiqueRéponses en images sur Développement durable TV, la chaîne vidéo du ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, avec Philippe Verdier (ci-contre) et Joel Collado (ci-dessous).

     

    pollution de l'air,météorologie,ministère de l'écologie,chaîne,transition énergétiqueLes deux présentateurs de la météo, sur France 2 et France Inter, nous expliquent pourquoi certaines régions de France subissent parfois des épisodes de pollution de l’air, et en quoi ces phénomènes sont liés à la météo, c'est à dire au temps qu’il fait.


    Les pics de pollution de l’air et la météo par developpement-durable

     Cathy Lafon

    PLUS D'INFO SUR LA QUALITE DE L'AIR EN AQUITAINE AVEC AIRAQ  : cliquer ICI

  • Gaz de schiste ? Matt Damon dit "non" dans "Promised land", son dernier film

    matt damon.jpg

    Matt Damon, dans "Promised Land". Photo extraite de la Bande Annonce du film "Promised Land" de Gus Van Sant. Sortie aux US en salles le 28/12/12

    Débat national sur la transition énergétique : ça discute, ça discute...  "Promised Land", le film américain co-écrit et produit par Matt Damon avec les gaz de schiste pour toile de fond, sort en France le 17 avril prochain. Depuis le mois de mars, il s'est invité dans le débat français, avec plus d'une centaine d'avant-premières, suivies de discussions. Il arrive à Bordeaux le jeudi 11 avril, au cinéma Utopia.

    Un film militant

    Pas de quiproquo : le gaz de schiste version Damon, n'a rien d'une "terre promise". "Promised Land", qui alerte sur les dangers du gaz de schiste, s'affiche comme un film militant, du producteur à l'acteur en passant par le distributeur français, "Mars". Ce dernier a invité "tous ceux qui oeuvrent sur le terrain pour alerter les populations sur la thématique de la transition énergétique à se joindre à ces séances spéciales" prévues un peu partout, afin de nourrir le débat national voulu par le gouvernement, pour  réduire la part du nucléaire, développer les énergies renouvelables et réduire notre consommation énergétique.

    A Bordeaux :  avant-première et débat le 11 avril

    Pour l'Aquitaine, le grand rendez-vous avec  Matt Damon, véritable bio-pipole, artiste militant engagé contre les gaz de schiste, c'est jeudi 11 avril, à 20 h30, à Bordeaux, au cinéma Utopia. L'avant première sera suivie d'un débat. Hélas, mille fois hélas, il ne sera pas animé par Matt le beau gosse en personne (même en VO on s'arracherait les places quitte à apprendre par coeur son Harrap's shorter en trois jours), mais par Geneviève Azam, économiste, membre du Conseil scientifique d’ATTAC, Christophe Larché, du collectif Stop Enerchiste Landes, et Romain Porcheron, des Amis de la Terre. Du  très sérieux, donc, en perspective, à défaut de glamour.

    matt damon hauteur.jpgDe Jason Bourne à l'écologie

    "Promised Land", réalisé par Gus Van Sant, co-écrit, produit et interprété par Matt Damon, l'acteur qui incarnait Jason Bourne, raconte l'histoire d'un cadre commercial pour une compagnie pétrolière, chargé de convaincre des fermiers de Pennsylvanie de lui accorder les droits de forage sur leurs terres pour y exploiter du gaz. Mais il doit rapidement faire face à la mobilisation des habitants opposés à la technique de forage, la fracturation hydraulique... Le tout dans un "thriller" bien ficelé, avec l'histoire d'amour qui va bien. Un rôle en or pour Matt Damon, l'écolo-humanitaire, dont la fondation Water.org vise à apporter de l'eau propre aux gens qui n'en ont pas, quand on sait les ravages que la fracturation hydraulique provoque sur les nappes phréatiques américaines...

    Un film en plein dans la polémique française 

    "Promised Land", ça devrait "parler" aux Français, comme on dit. En France, le gaz de schiste suscite des débats depuis deux ans et la fracturation hydraulique a été interdite en 2011 en raison des risques qu'elle présente pour l'environnement. Cette interdiction a été réaffirmée en 2012 par Delphine Batho, ministre de l'Ecologie. Mais les partisans de l'exploitation de cette énergie ne lâchent rien : l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (l'Opecst) qui regroupe des élus de l'Assemblée et du Sénat a décidé fin janvier de mener une étude sur les technologies alternatives à la fracturation hydraulique pour l'exploitation des gaz de schiste. François Hollande a en effet laissé la porte entrebâillée pour une éventuelle réouverture du dossier en déclarant, en novembre 2012 : "Je laisse les entreprises, les chercheurs travailler, et je prendrai mes responsabilités si une technique apparaît".

    Le gaz de schiste coûte cher aux pétroliers américains

    Aux Etats-Unis, le rêve du miracle économique des gaz de schiste semble tourner au cauchemar : si l'industrie américaine profite de cette énergie, destructrice de l'environnement mais abondante et bon marché, elle n'est pas rentables pour les majors et coûte cher aux pétroliers. Quant aux opposants, depuis le documentaire choc "Gasland" de Josh Fox, sorti en 2010, leur nombre n'a fait que croître. Le monde artistique et culturel est particulièrement très remonté, et pas seulement au cinéma. En témoigne l'action conduite aujourd'hui par Yoko Ono et son fils John Lennon,  "Don't frack my mother", soutenue par plus de 200 artistes amricains, contre l'exploitation des gaz de schiste dans l'Etat de New York.

    Un film qui va compter dans le débat  national ? Ou pas ?

    gaz de schiste,fracturation hydraulique,film,débat national,transition énergétiquePour la ministre de l'Ecologie Delphine Batho, "Promised Land" "c'est un film éloquent sur l'envers du décor de l'essor des gaz de schiste aux Etats-Unis et notamment sur les méthodes des compagnies pétrolières". Et c'est aussi un film indéniablement "militant".  Le contenu des discussions menées à l'occasion des quelques 130 projections prévues sur le territoire français sera-t-il versé au débat national sur la transition énergétique ? La question n'est pas tranchée. Voulu par le gouvernement  de François Hollande, le débat doit permettre de réduire la part du nucléaire, développer les énergies renouvelables et réduire notre consommation énergétique.

    Dans le grand Sud Ouest, de nombreux sites sont concernés par une éventuelle extraction des gaz de schiste  : Beaumont-de-Lomagne, Mirande, Eauze, Brive, Parentis-Maritime, Tartas, Donzacq, Tarbes- Val d'Adour, Saint-Griède, Côtes de Gascogne, Lavignolle, Aquitaine-Maritime, Pays-de-Buch ou Aquila (Offshore Atlantique-Gironde). Pour visualiser la carte de ces sites : cliquer ICI

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • "Promised Land" : c'est où c'est quand ? A Bordeaux : Jeudi 11 AVRIL à 20h30 au cinéma Utopia, 5, place Camille Jullian. Tél : 05 56 52 00 03. On peut acheter sa place depuis le 1er avril.
    • Le site du débat sur la transition énergétique : cliquer ICI
    • Le gaz de shiste, kesaco ?  Les gaz et huiles de Schiste sont des hydrocarbures "non-conventionnels" contenus dans les roches profondes. La seule technique actuelle pour les extraire est la fracturation hydraulique qui utilise d'énormes quantités d'eau, des produits chimiques et du sable. Les dégâts sanitaires et environnementaux provoqués sont considérables et irréversible: pollution de l'eau, de l'air et des sols, émission de gaz à effet de serre, remonté d'éléments radioactifs, explosions, mini-séisme, dégradation des paysages ... La fracturation hydraulique est interdite en France par la loi du 13 juillet 2011, excepté pour l'expérimentation scientifique. Consulter le site du Ministère du Développement durable : cliquer ICI

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